Colocation : comment régler les conflits avec son locataire ?
Louer un logement en colocation a de nombreux avantages, notamment économiques. Cependant, en optant pour cette solution, vous n’avez plus un seul locataire, mais plusieurs, ce qui augmente le risque de conflits autour de la location de votre bien. Dans ce cadre, il est important de connaître les éléments permettant de gérer efficacement un conflit avec un locataire en colocation.
Quels sont les conflits les plus fréquents ?
Certaines situations sont potentiellement génératrices de conflits. Vous devez donc redoubler de vigilance lorsqu’elles se présentent, afin de ne pas laisser un problème avec un locataire s’envenimer et déboucher sur une impasse, qui impactera l’ensemble de la colocation. Ces situations de vigilance sont les suivantes:
• augmentations de loyer ; • non-restitution du dépôt de garantie ; • désaccord sur l’état des lieux ; • identification de la partie qui doit prendre en charge des réparations ; • contestation du montant des charges locatives.Ces situations sont les plus propices à la naissance d’un conflit entre un locataire et un propriétaire en général. La mise en colocation d'un bien peut faciliter l’émergence d’un litige, car un locataire peut refuser ce qu’un autre a accepté, et vice-versa.
Une solution : la commission départementale de conciliation
En cas de conflit avec un locataire difficile à résoudre, vous pouvez saisir la commission départementale de conciliation. Cette dernière a pour mission de réunir les deux parties et de tenter de trouver un accord à l’amiable. Des représentants de bailleurs et de locataires se penchent sur le dossier, sous un délai d’environ 2 mois, et essayent d’aboutir à la résolution du problème. En faisant appel à cette commission, vous placez le conflit entre les mains d’experts, et écartez le risque d’une escalade dangereuse avec votre locataire.
Si recourir à la commission départementale de conciliation ne suffit pas pour régler votre conflit, vous avez la possibilité de rentrer dans une procédure judiciaire en saisissant le tribunal d’instance. Des frais sont alors à engager, et un délai de plusieurs mois est régulièrement constaté avant la résolution du litige.