Ce qu’il faut savoir sur la fiscalité d’une location saisonnière
La location de maison de vacances a le vent en poupe. En effet, de très nombreux propriétaires profitent des congés pour louer leur logement et partir découvrir d’autres contrées. Si cette pratique permet d’augmenter les revenus fonciers du ménage, il faut savoir que la fiscalité d’une location saisonnière est particulière. Roomlala vous informe.
L’obligation de déclaration
En France, les revenus provenant d’un logement loué pendant les vacances doivent être déclarés à l’administration fiscale. Cette obligation existe aussi bien pour la location d’une résidence principale, que pour la location d’une maison de vacances ou d’une résidence secondaire. La fiscalité de la location saisonnière est similaire à celle de la location meublée. Ainsi, l’ensemble des revenus doivent être déclarés en tant que BIC (bénéfices industriels et commerciaux).
Les deux régimes d’imposition
La fiscalité de la location saisonnière se décompose en deux régimes distincts, qui vous concernent ou non selon vos choix et votre situation.
Le régime forfaitaire
Si votre logement de vacances n’est loué ni en tant que gîte rural, ni en tant que chambres d’hôtes, ni en tant que meublé de tourisme, vous êtes obligatoirement soumis au régime forfaitaire, à partir du moment où les revenus perçus ne dépassent pas 33 200 €.
Dans ce cas, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur l’ensemble de vos revenus fonciers. Vous n’êtes donc imposé qu’à hauteur de la moitié des revenus perçus au titre de votre location de maison de vacances.
Si votre logement est classé en tant que meublé de tourisme, chambres d’hôtes ou gîte rural, vous profitez d’une fiscalité de location saisonnière avantageuse, car l’abattement forfaitaire est de 71 %. Dans ces situations, l’accès au régime forfaitaire est possible à partir du moment où vos revenus ne dépassent pas 82 800 € par an.
Le régime réel
Le régime réel, qui implique la tenue d’une comptabilité, permet de déduire des revenus imposables l’ensemble des charges relatives au logement loué. Parmi ces frais déductibles, on peut citer l’amortissement du bien, les intérêts de l’emprunt souscrit pour l’acquérir ou encore les travaux effectués pour pouvoir louer le logement en bon état.
Si les frais et charges engagés sont supérieurs aux revenus perçus, il vous sera possible d’imputer ce déficit sur le bénéfice de vos locations meublées des dix prochaines années.
Le régime réel s’applique par défaut lorsque vos revenus fonciers sont supérieurs aux plafonds précités. Il peut aussi être choisi à la place du régime forfaitaire, s’il s’avère plus avantageux.