Ce qu’il faut savoir sur la fiscalité de la chambre meublée
La location d’une chambre doit obligatoirement être déclarée aux impôts, puisqu’elle génère des revenus. Voici un descriptif de la fiscalité autour de la location d’une chambre meublée, ainsi qu’un focus sur la chambre chez l’habitant.
Le régime micro-BIC
Lorsque le total des loyers perçus, charges comprises, ne dépasse pas 32 900 €, les revenus locatifs d’une chambre meublée sont soumis à un régime forfaitaire appelé micro-BIC (BIC pour Bénéfices Industriels et Commerciaux). Celui-ci a un fonctionnement assez simple. Il permet d’appliquer un abattement de 50 % sur l’ensemble des sommes gagnées grâce à votre chambre en location, le solde étant ensuite soumis à votre taux marginal d’imposition avec le reste de vos revenus. Vous ne pouvez cependant pas déduire les charges relatives à votre activité locative, car elles sont censées être intégrées dans l’abattement.
Par exemple, une chambre meublée louée toute l’année au tarif de 450 € par mois (charges comprises) induira la fiscalité suivante (taux d’impôt à 30 %) : 450*12 = 5 400 €. Abattement de 50 %, soit 2 700 € imposés à 30 %. Soit des impôts de 810 €.
Le régime réel
En tant que bailleur, vous pouvez également opter pour le régime d’imposition au réel, même si les revenus tirés de la location de votre chambre meublée ne s’élèvent pas à plus de 32 900 €. Si cette somme est dépassée, le régime réel s’applique de fait. Sa particularité est de permettre la déduction de l’ensemble des charges découlant de votre activité locative (intérêts payés sur le prêt d’acquisition, frais de gestion et d’assurance, impôts locaux, travaux…) du total des loyers perçus. Par ailleurs, un amortissement comptable du logement est accepté. Ce régime est plus complexe, car il nécessite la tenue d’une comptabilité précise, mais il peut permettre de fortement réduire les impôts relatifs à vos revenus locatifs.
La chambre chez l’habitant
Un propriétaire qui loue une chambre de son habitation principale peut en revanche avoir droit à une réduction fiscale. Sous réserve de ne pas dépasser un loyer maximum, fixé chaque année par le fisc, les revenus tirés de la location d’une chambre chez l’habitant sont totalement exonérés d’impôts.